LE TERROIR

Situés sur les contreforts sud du Luberon, les 70 hectares du domaine (d’un seul tenant) émergent à 350 mètres d’altitude au centre d’un environnement de chênes verts et de garrigues.
Le terroir est constitué d’environ 60% de sable et de limon, puis d’argile et de calcaire. Cette composition de terrain : sable dans les couches supérieures des sols, argile et calcaire dans les couches inférieures, permet un drainage parfait des sols et une constitution de réserves d’eau en profondeur.
Les différents cépages ont été plantés dans les parcelles les plus adaptées :
-Les blancs sur des parcelles contenant principalement du sable
-Les rouges sur des parcelles renfermant en profondeur, plus d’argile et de calcaire
L’altitude relativement élevée du domaine, permet d’obtenir une maturité lente du raisin. Les nuits fraîches offrent une montée progressive en sucre, elles favorisent ainsi la finesse et évitent toute lourdeur excessive (les chaleurs de la nuit accentuant les déséquilibres et la vinosité des vins).
PLANTATION & ORIENTATION

Lors de sa reprise en 1999, le vignoble du Château la Dorgonne fut restructuré, 8 Hectares de vignes malades ou peu qualitatives ont été arrachés et 8 autres replantés.
Nous avons également procédé à une restructuration de la taille des ceps de vigne en passant de 7 à 4 porteurs.
Un hectare de vigne contient 4.200 pieds, ce qui équivaut à une plantation de 2,20m entre chaque rangée et 0,90m entre chaque pied de vigne.
Chaque plant est attaché à un échalas (tuteur en châtaignier) lui assurant une protection efficace contre le mistral et une bonne maitrise de sa croissance.
Notre savoir faire

Le Château la Dorgonne pratique une culture dite « Bio-Active »®. La méthodologie développée repose sur les indications suivantes : observation de la nature, de ses cycles d’évolution et des besoins manifestes du sous-sol.
Il s’agit, d’harmoniser équilibre entre nature et besoins de production.
La découverte de vignobles aux terroirs très variés, la multiplicité des rencontres avec des vignerons d’expériences différentes, enfin, d’innombrables dégustations, ont constitué les étapes préalables et fondamentales à la création de notre vignoble.
Une immense liberté s’offrait à nous, restait à travailler et à tester nos intuitions, afin d’élaborer les méthodes de production à adopter par le Château la Dorgonne.
Les vendanges

Fin octobre, à la fin des vendanges, nous buttons les vignes afin de les préparer au retour du froid. Avec la charrue, la terre est ramenée en monticules sur le pied des vignes. Les raisins sont parvenus à pleine maturité, ils présentent un bel équilibre entre sucre, acidité et composés phénoliques*. L’expression aromatique est alors optimale.
C’est le début des vendanges.
Les vendanges manuelles préservent la qualité du raisin; les tris dans les vignes, puis tris en cave permettront la sélection des plus beaux grains dignes d’être conservés, les autres seront rejetés…
Nous considérons que le raisin est à pleine maturité quand l’équilibre entre les composants suivants est atteint :
- Le taux de sucre qui détermine le degré d’alcool du vin
- Le taux d’acidité qui apporte au vin sa vivacité et sert d’exhausteur de goût
- La maturité phénolique apportée par les peaux qui donne la couleur, le fruit et les tanins fins du vin
- L’expression des arômes qui se retrouve dans la pulpe
- Le glycérol qui apporte sa rondeur au vin.
Les vendanges manuelles sont réalisées parcelle par parcelle, cépage par cépage. En tout 21 personnes participent aux vendanges : 10 coupeurs, 2 porteurs, 1 tractoriste 1 chargeur sur le tracteur, 5 trieurs, 1 porteur à la cave, 1 caviste.
Les vendanges nécessitent à peu près un mois de travail. Les coupeurs ramassent les belles grappes (tri sur fils) et les disposent dans des caisses de 28 kg. Celles-ci sont amenées à la cave où les raisins sont déchargés sur un tapis roulant, puis triés par 5 personnes. Seules les baies mûres sont conservées, les autres sont éliminées. On peut noter que les vins du Château la Dorgonne sont le fruit d’une sélection baie par baie.
En moyenne, les vendanges nécessitent plus de 570 heures de ramassage et 260 heures de tri pour +/- 28 hectares. Environ 100 tonnes sont récoltés, ce qui après tri, donne 650 hl, soit un rendement moyen de 23 hl par hectare 20 hl pour les blancs et les rouges, 25 hl pour les rosés). Les baies sélectionnées sur la table de tri sont ensuite dirigées vers le fouloir où elles sont éraflées (élimination de la partie ligneuse) et foulées (blessure des baies pour permettre au jus de s’écouler).
C’est la naissance d’un nouveau millésime.